

L’abbatiale d’Obazine, joyau de l'architecture cistercienne du XIIe siècle apparaît dans le guide vert avec 2 étoiles. Elle fût occupée par les moines sans interruption jusqu'à la Révolution française puis devint rapidement église paroissiale jusqu'à aujourd'hui. L'importance de la communauté monacale et la continuité de son usage cultuel durant plus de neuf siècles et demi, ont permis de conserver le mobilier installé à l'origine et de l'accroître au fur et à mesure des siècles.
L'église cistercienne d'Obazine conserve quatre de ses vitraux en grisaille, l'un d'eux équipe la baie occidentale du bras du transept nord, les trois autres se trouvent dans le mur gouttereau nord de la nef. Chacune des baies propose, cernée par une bordure travaillée, un dessin différent fait de palmettes, d'entrelacs de cercles ou de croisillons sur fond de palmettes, témoignant d'une grande maîtrise dans la représentation de l'entrelac et du cordage.
Considérée comme le plus vieux meuble de France, ce meuble liturgique en chêne, dont le décor inspiré de celui de l'architecture, marque une étape de l'évolution dans le travail du bois. Elle conduira à l'apparition des techniques de la menuiserie et de l'ébénisterie.



Meuble du XVe siècle, renfermant de larges tiroirs dans lesquels étaient disposées des chasubles différentes en fonction du temps liturgique.
Quarante-trois sièges en chênes, dont trois sont équipés de dais, occupaient l'abbatiale afin de permettre aux moines d'assister aux huit offices quotidiens. Chaque stalle possède une miséricorde dont le personnage sculpté est unique. Ces stalles, on fait partie du programme d'aménagement de l'abbaye lorsque l'Ordre cistercien l'a choisie pour devenir le centre de noviciat de la Guyenne.
Base de l'autel montrant le corps du Christ après la crucifixion, surmonté par la Vierge de l'Assomption.
Deux panneaux de bois peint, dans le sanctuaire, représentent deux évènements fondateurs de l'Ordre cistercien. Etienne Harding, abbé de Cîteaux, présentant la charte de charité lors d'un chapitre général de l'Ordre, et le même Etienne remettant l'habit monacal au futur saint Bernard et à ses compagnons.
Œuvre en bois sculpté qui occupe le fond de la deuxième absidiole du croisillon sud.
Posée devant l'autel de l'absidiole la plus méridionale, la statue la plus haute représente saint Etienne d'Obazine. Le moine en blanc est saint Bernard à côté d'un évêque. Le personnage au chapeau accompagné d'un chien est saint Roch.
Tombeau reliquaire du milieu du XIIIe siècle de style Île-de-France représentant saint Étienne à genou, sous les arcades gothiques du toit en bâtière, qui entraîne sa communauté jusqu'à la Vierge à l'enfant. Le versant nord du toit montre la communauté au cours de sa vie terrestre tandis que l'autre versant la représente à la résurrection.
Sur l'autel de la chapelle méridionale du croisillon sud, se trouve l'ensemble de statues polychromes en calcaire de 1500, qui représente la Vierge et saint Jean accompagnés des trois saintes Marie. Aux extrémités de l'autel, Nicodème et Joseph d'Arimatie tiennent le linceul sur lequel le corps du Christ repose, ces deux derniers éléments n'ont pas été retrouvés lors des fouilles du monastère de Coyroux.
Statue du XIIIe siècle rappelant la Vierge représentée en bas-relief sur le tombeau.
Sculpture en pierre polychrome du XVe siècle, représentant la Vierge assise soutenant le corps du Christ après la descente de croix.
Œuvre peinte par un moine d'Obazine qui y figure la Vierge et le corps du Christ reposant sur le suaire afin de souligner la présence du saint Suaire de Cadouin à Obazine au milieu du XIVe siècle. En dessous de cette scène se déroule un rare texte en langue occitane.
Une chasse reliquaire du XIIIe siècle en émaux de Limoges et une chasse du XIXe siècle renfermant les restes du corps du fondateur Etienne d'Obazine.